Végétalien et sans gluten : Djokovic, le joueur de tennis, suit-il ce régime ?
Il y a des athlètes qui écrasent la concurrence. Et puis, il y a ceux qui la font douter, jusque dans la moindre bouchée de leur déjeuner. Novak Djokovic appartient à la seconde catégorie : ce champion qui semble avoir trouvé la faille dans la routine alimentaire des sportifs, et dont l’appétit de victoire intrigue autant que le contenu de son assiette.
Entre supputations et confidences, le mystère reste entier. On le dit converti aux graines et aux légumes oubliés, traquant le gluten comme un détective obstiné. Son alimentation, objet de rumeurs et d’analyses, fascine le circuit autant qu’elle l’agace. Fait-il de la rigueur végétalienne son talisman, ou sa recette cache-t-elle des subtilités insoupçonnées ?
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Plan de l'article
- Pourquoi le régime de Djokovic intrigue autant le monde du tennis
- Djokovic est-il vraiment végétalien et sans gluten ? Ce que disent les faits
- Entre performance et convictions : l’impact de l’alimentation sur sa carrière
- Ce que le parcours alimentaire de Djokovic révèle sur les régimes sportifs d’aujourd’hui
Pourquoi le régime de Djokovic intrigue autant le monde du tennis
Djokovic n’a pas simplement révolutionné sa façon de jouer. Il a aussi dynamité le vieux modèle alimentaire du tennisman. Quand il décide de bannir le gluten, d’embrasser une alimentation végétale et de rayer les produits laitiers de son menu, c’est tout le vestiaire qui retient son souffle. Là où beaucoup carburent encore aux assiettes de pâtes et aux escalopes, lui fait le pari du végétal, du bio, du local. Ce n’est pas une lubie passagère, mais le fruit d’une rencontre marquante avec le Dr Igor Četojevic, puis d’un verdict médical implacable : intolérance au gluten. Après des années de fatigue et de douleurs diffuses, le Serbe change tout. Et sur le terrain, la métamorphose saute aux yeux : récupération express, lucidité accrue, énergie inépuisable. Les regards se tournent. Les experts dissèquent.
- Son régime alimentaire se compose avant tout de produits frais, peu ou pas transformés, majoritairement issus de l’agriculture biologique.
- Son exemple pousse de plus en plus de sportifs professionnels à remettre en cause la suprématie des régimes traditionnels.
À chaque victoire à Roland-Garros ou à Melbourne, le débat rebondit : et si la force de Djokovic venait surtout de son assiette ? Son cas attise la curiosité, pousse à l’expérimentation, et fissure peu à peu les certitudes du sport de haut niveau.
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Djokovic est-il vraiment végétalien et sans gluten ? Ce que disent les faits
La transformation commence par une série de problèmes digestifs à répétition. Diagnostic du Dr Četojevic : Novak doit dire adieu au gluten et aux produits laitiers. Depuis, le Serbe ne fait aucune concession. Son régime sans gluten bannit blé, orge, seigle et laitages. Il mise sur les fruits, les légumes, les noix, les graines et les « super-aliments » pour construire une alimentation aussi légère qu’efficace.
Exclus | Autorisés |
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Sur la question du végétalisme strict, Djokovic laisse parfois filtrer une nuance : il n’exclut pas, à l’occasion, un peu de poisson pour compléter ses apports protéiques. Mais l’ossature de son régime reste invariable : végétal, bio, local, et draconien sur la qualité. Les écarts sont rares, presque anecdotiques. Cette discipline de fer, il s’y tient par conviction – et aussi par pragmatisme.
Les résultats parlent d’eux-mêmes. Vitalité, lucidité, récupération : tous les indicateurs suivent. Chez lui, l’alimentation n’est ni dogmatique ni ostentatoire. Plutôt la quête minutieuse d’un équilibre, dans la logique impitoyable du sport de haut niveau où chaque détail compte.
Entre performance et convictions : l’impact de l’alimentation sur sa carrière
Sur les plus grands courts du monde, Djokovic avance avec une certitude chevillée au corps : ce qu’il mange modèle ce qu’il devient sur le terrain. Son virage vers une alimentation végétalienne et sans gluten n’a pas simplement effacé les douleurs chroniques. Il lui a offert une constance physique et mentale rare, tour après tour, surface après surface.
Ici, aucune magie. Juste une stratégie finement huilée, où chaque aliment répond à une mission précise :
- récupération musculaire optimisée, en réduisant l’inflammation générale,
- clarté mentale pour résister à la pression des moments décisifs,
- hydratation surveillée, à base d’eaux enrichies et de jus maison,
- intégration régulière de kimchi, kombucha et smoothies verts pour soutenir la flore intestinale.
Associé au yoga et à la méditation, ce mode de vie éloigne les blessures récurrentes et favorise une énergie qui dure. Les tendinites se font plus discrètes, les coups de mou s’espacent. Les détails de ses routines, parfois partagés sur ses réseaux, ne laissent pas indifférents : ils inspirent d’autres sportifs désireux de s’installer durablement au sommet.
Ce que le parcours alimentaire de Djokovic révèle sur les régimes sportifs d’aujourd’hui
Djokovic n’est pas un ovni. De plus en plus d’athlètes – du tennis, mais aussi d’autres disciplines – s’essaient aux régimes végétaliens et sans gluten. Bernard Tomic, Venus Williams, Hubert Hurkacz ou Martina Navratilova ont, eux aussi, réinventé leur alimentation pour rester compétitifs. Ce mouvement signe la fin du monopole des menus viande-pâtes dans le sport de haut niveau. La nutrition sportive s’émancipe des clichés.
Le débat sur les protéines végétales s’invite partout. Lentilles, pois chiches, céréales complètes et oléagineux couvrent l’ensemble des acides aminés – leucine, isoleucine, valine – indispensables à la réparation musculaire. Les recommandations de l’OMS pour les sportifs (1,2 à 2g de protéines par kilo) sont parfaitement atteignables avec ce modèle, à condition d’une planification rigoureuse.
- Les légumineuses et céréales (quinoa, riz complet) deviennent incontournables sur les tables d’entraînement.
- Les oléagineux – amandes, noix, graines de courge – apportent les « bons gras » et de précieux micronutriments.
Dans les vestiaires comme sur les courts, la performance ne se résume plus à la viande blanche et aux glucides raffinés. La récupération, la longévité, la santé intestinale s’invitent dans la réflexion. Aujourd’hui, c’est entre patate douce, tofu et smoothie vert que se dessinent les nouveaux contours de la réussite sportive. Djokovic, pionnier assumé, aura ouvert une brèche où bien d’autres s’engouffrent déjà. La question n’est plus de savoir si cette voie est viable, mais jusqu’où elle peut emmener ceux qui l’empruntent.